Projet Big Board, Hub public de co-working hyper-connecté.
Forme Publique 2016.
Biennale de création de mobilier urbain de La Défense.
www.ladefense.fr
Commanditaire : Defacto.
Direction artistique : Nez Haut.
Production déléguée : Le Troisième Pôle.
Réalisation : Maël Teillant et Ecogom.
Esplanade du Général De Gaulle.
Du 30 juin 2016 au 30 juillet 2017.

Cet immense plateau en plein-air propose un nouvel accès au pouvoir de faire et d’entreprendre en commun. Un dispositif que l’on peut s’approprier individuellement, en petit groupe ou en assemblée, protégé par une cloison transparente, pénétrable et climatique, filtrant les conversations, les bruits, les vents, la poussière, la lumière, pour constituer un centre perméable au co-working.

Forme Publique.
Au carrefour de préoccupations multiples sur les usages d’une ville désirable, le design permet de mettre en avant les enjeux et les attentes des citadins au travers de propositions concrètes, connexes à l’architecture, l’aménagement urbain, le paysage, les pratiques quotidiennes, les politiques de la ville, l’innovation et l’économie.
Dans le contexte urbain de La Défense, une réflexion sur les usages, portée à l’échelle du corps, permet d’envisager des propositions d’objets qui reconfigurent l’environnement proche et manipulable des usagers.
Confronté à un espace architectural aux grandes dimensions, l’échelle de l’objet nous ramène à celle du corps.

Le travail hors-champ.
On peut dire d’une manière générale, que tout travail d’abord localisé en un lieu définit, s’est transformé et se transforme encore en une activité multi-locale : le travail à poste, le travail au bureau, le travail dans les hubs de réunion, le travail dans les transports, le travail à la terrasse d’un café, le travail à la maison, le télétravail, le travail dans les espaces partagés, et, finalement, le travail dans l’espace public, le plus exposé aux conflits, aux mouvements, au climat.
Comment donc concevoir un espace de travail exposé au 4 vents ?
Un hub public de co-working hyper connecté ?
Une structure résistante et proposante, (fonctions et services) ?
Un centre ouvert, accessible et protecteur ?
Certainement une plateforme transverse :
– à l’entreprise et à l’espace public,
– au travail et à la détente,
– à la concentration et à la distraction,
– à l’individuel et au collectif,
– aux flux usagers et à l’intimité,
– au panorama (porosité) et aux forces climatiques (protection),
– …

Un objet public dédié au travail.
En évitant d’opérer une remise à l’échelle de l’architecture, (de petites maison formant village, par exemple), une conception à l’échelle du meuble permet de raisonner sur un objet qui soit, en premier lieu : le support du corps et de ses pratiques, et, en second lieu, le tremplin de ses mouvements et de ses déploiements dans l’espace.
Il s’agit de proposer un meuble «ouvert» qui puisse répondre clairement aux possibilités ergonomiques d’un travail hors-champ, à l’aide d’une série de fonctions concentrées, tout en laissant la possibilité à l’usager de glisser vers des usages connexes et temporaires.

Le projet : «BIG BOARD / hub public de co-working hyper-connecté».
Une table ronde suffisamment grande pour former une agora, résonne ici comme le motif possible de «réunions» dans l’espace public. Il croise celui du Board ou du Big Board de l’entreprise et des centres de décision.
L’intention de descendre sur la dalle, cet objet (ou meuble) symbolique d’une puissance réelle et fantasmée, permet d’hybrider le motif distribué de l’agora publique à celui, hiérarchique, de l’entreprise, et ainsi de croiser et générer des possibilités d’usages entre réunion formelle et informelle, briefing et débat, événement et rendez-vous, conférence et conversation,…

«Big Board», figure mondiale des centres de décision, se transforme en Board public, devenant le dispositif et le support de forces managériales redistribuées. Le corps devient visible et le statut hiérarchique invisible.
Attractif et ambivalent, entre fantasme de pouvoir et de contrôle d’une part, et volonté de partage et de mise en commun des idées d’autre part, ce dispositif est là pour libérer l’envie de rayonner par son travail et ses idées.
Habituellement situées au centre des plateaux dans les étages des immenses tours de verre, les salles de briefing sont souvent et paradoxalement opaques, obturées, éclairées en lumière artificielle. Cette fois, «le meeting» est accessible et visible. Cette reconfiguration offre un contexte ouvert et décontracté à même de provoquer plus facilement de nouveaux rapports d’échanges.
Cette grande table de meeting en plein-air propose un nouvel accès au pouvoir de faire et d’entreprendre en commun. Un dispositif que l’on peut s’approprier individuellement, en petit groupe ou en assemblée.
On s’installe autour d’un immense plateau-table, assise et scène, protégé par une cloison transparente, pénétrable et climatique, filtrant les conversations, les bruits, les vents, la poussière, la lumière, pour constituer un centre perméable au travail hors-champ.

Connexion wifi.
Plugs électriques.
Ruban LED périphérique.
Structure modulaire acier.
Panneaux HPL.
Sol en gomme EPDM.
Réalisation des modules en atelier et montage sur site.
Ensemble posé, auto-stable.
Démontable, recyclable par matériaux.

13 x 2,5 m.